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Toulouse : Aout 2024

Une journée au SNU

Ferme d'Aoueille, Gers 32

Le SNU Service National Universel, fut mis en place par le 1er ministre Edouard Philippe. Il s’agit d’agir concrètement pour une société plus solidaire, de vivre une expérience humaine collective, d’être utile aux autres, de connaître les formes d’engagement et enfin de donner du sens à des actions. 

Le SNU se déroule en trois phases, dont deux obligatoires : un séjour de cohésion, suivi d’un temps de service à la nation, nommé « Mission d’Intérêt Générale ». Pour y participer, il faut être volontaire et être âgé de 15 à17 ans.

Le SNU a pour mission de renforcer la cohésion nationale, de favoriser la mixité sociale et territoriale et de développer une culture de l’engagement en proposant aux jeunes volontaires, un parcours d’engagement.

Rencontre avec Gilles Flourette, chef de centre Service National Universel du département du Gers.

Entre Montesquiou et Mirande, la ferme de l’Aoueille, lieu d’accueil très chaleureux, est un véritable havre de paix et de sérénité. Dans son cadre bucolique, le lieu vallonné est cerné par des prairies, des petits bois et même une pièce d’eau de quelques centaines d’ares. Dans un silence quasi monastique paissent des animaux de tout poil et de toute plume… Veaux vaches, cochons, moutons, poules, canards, pigeons, paons, daims…

Quand on vient ici, ce n’est jamais par hasard, c’est forcément pour se sentir proche de la nature et de profiter au maximum de ses avantages comme de ses inconvénients. Ce cadre champêtre est idéal pour accueillir le séjour de cohésion de la promotion Joséphine Baker, du SNU du département du Gers. Le petit paradis de verdure est idéal pour « déconnecter » du quotidien de citadin, la plus grande partie des volontaires, issus des départements frontaliers. La discipline et les règles de vie sont nécessaires pour le bien être des 127 volontaires, découvrant ensemble et souvent pour la première fois de leur existence, la vie en communauté. Les journées sont rythmées par des impondérables, tels que que : lever 6h30 / 7h00, petit déjeuner 7h30 et levée des couleurs à 8h30… La fin des activités est prévue vers 16h30 / 17 heures, suivie d’un grand temps libre avant le souper de 19h30. Le coucher est à 22 heures avant une extinction totale des feux à 22h30. 

Les journées sont bien remplies, mais  Ici, ce n’est pas une colo, et ce n’est pas l’armée non plus… explique Charlotte jeune volontaire de 17 ans, avant de rajouter avec un grand sourire. Normalement, nous avons droit à une heure de téléphone par jour. En fait, cela va faire plus de 10 jours que je ne l’ai même pas utilisé… J’ai rencontré plein de gens, venus de toutes parts et j’adore prendre le temps de discuter avec eux pendant les temps libres. Nous sommes en permanence dans l’échange et le partage de nos expériences de vie. Avant de venir au séjour, j’étais plutôt accro aux tablettes numériques, au téléphone portable, à Internet… Depuis que je suis là, mon portable ne me manque pas, car en fait, je préfère découvrir les autres ! 

Des comportements nouveaux qui ne sont pas pour déplaire à Gilles, le chef de centre du SNU du département du Gers. Cet ancien militaire qui à passé 38 ans dans l'entraînement et dans la préparation physique opérationnelle du soldat est à la retraite depuis bientôt quatre ans.

Le sens du SNU, en tout cas lors de la première phase qui est essentielle, c'est la cohésion, c’est le vivre ensemble !

On est là, pour essayer de partager un certain nombre de valeurs républicaines. Alors évidemment, liberté, égalité, fraternité… on défend ces valeurs-là. Moi, j'en rajoute quelques-unes, parce que ça correspond à mon ADN : la cohésion du groupe, les valeurs collectives de solidarité, le dépassement de soi, le vivre ensemble. Et si on arrive un petit peu à trouver ensemble ces valeurs-là, on arrive à un SNU qui fonctionne en principe, relativement bien. J'y tiens énormément, car c’est quelque chose qui m'a animé pendant toute ma carrière, et c'est cette transmission qui me plaît au-delà aussi du devoir de mémoire qui est important !

Il y a aussi une autre valeur qui est importante, c'est tout ce qui est dans l'exemplarité. En fait, le jeune volontaire vient chercher un cadre. Et le cadre, c'est du chef de centre au tuteur. C'est-à-dire l’organisation et la discipline avec le côté un peu militaire représenté par la levée des couleurs, mais aussi et surtout par l’exemplarité…  Nous faisons ce qu'on leur demande de faire !

Les jeunes volontaires aiment apprendre en permanence et adorent réaliser des défis qui les amènent à se surpasser en s’encourageant les uns les autres. C’est pour cette raison, qu’il faut trouver l'équilibre entre l'autorité, et la bienveillance ! 

Pour Gilles, il faut vraiment vivre tous ensemble et la levée des couleurs par exemple, sert à se retrouver autour d’un symbole et de chants. Il y a en premier, « La Marseillaise » car c’est l’hymne national,  puis le « Sé canto » le chant incontournable de la Gascogne et enfin le « chant des partisans » fédérateur et très puissant ! 

Le chant c’est le domaine de Chantal Vacher, jeune retraitée, elle aussi, qui a passé toute sa vie professionnelle au service de la jeunesse au sein des Fédérations d’Education Populaires. 

Le chant, c'est un énorme facteur de cohésion et un moyen de valorisation pour les jeunes. Je démarre l'atelier chant, dès le début du séjour avec un atelier de 3/4 d’heure les après-midi, où j'explique pourquoi on va chanter. Donc je les prépare avec des mots forts et je leur explique surtout que s’ils ne sont pas là, je ne chante pas et si je ne suis pas là, ils auront du mal à chanter… Donc nous formons un duo et si nous nous donnons les moyens, alors nous allons faire quelque chose de chouette. 

Et effectivement, tous répondent présents au moment où il le faut et c’est d’une seule voix que tous les volontaires entonnent la Marseillaise, face au drapeau. Mais ce matin, Chantal ne les sent pas en phase… Elle leur explique calmement, avec des mots bien choisis pour ne blesser personne, qu’elle espérait un peu mieux et leur demande s’il acceptent de recommencer. Tous reprennent en choeur en y mettant tout leur coeur et effectivement l’énergie est bien de retour, s’infiltrant au fond de chacun d’entre eux afin qu’ils puissent donner le meilleur d’eux même lors de cette reprise.

Chantal s’explique :  Ce matin, nous n’avons pas été bons ! 

Alors je trouve les mots pour les valoriser, et leur faire entendre que nous pouvons mieux faire. Personne n’a trouvé à y redire, car les jeunes savaient très bien que nous n’étions pas en phase… Je suis une personne très sensible et cette émotion doit être retransmise dans les chants. La deuxième fois, j’ai levé le pouce car c’était très bien. Après le « Sé canto » qui était bien, il y a eu le « Chant des partisans ». L’ensemble de la promotion y a mis toute son énergie, sa puissance et c’est dans un souffle unique qu’ils l’ont magnifiquement interprétés. Ils le maîtrisent à merveille et ils le savent, en apercevant mes larmes qui le leur disent… Je les remercie avec des sanglots dans la voix, ils m’applaudissent pour me dire « merci Chantal ». Sans eux, moi je ne suis rien et c’est la même chose en sens inverse, il nous faut être dans une véritable fusion… C’est génial ! 

Une fois le silence retombé sur la pelouse, l’émotion est palpable et chacun reprend son souffle. La cohésion est parfaite. Reste juste un petit moment où le temps suspend son vol, laissant savourer l’engagement de chacun. Alors que dans les têtes raisonnent encore les derniers échos du chant interprété à capella, à deux voix, les féminines et les masculines selon les couplets, dans une unité parfaite, le thème principal de cette musique s’estompe lentement, sur des notes sifflés décrescendos, laissant les dernières sonorités s’égrener dans l’air frais de ce petit matin… Gilles masque son émotion et donne, d’une voix calme et rassurante, les consignes de cette journée de challenges sportifs.

Les défis physiques et intellectuels viennent clôturer le stage en beauté

Chaque journée du stage est ponctuée de petits défis, entre les tuteurs qui représentent leurs maisonnées, ou entre les maisonnées… Les gagnants ont l’honneur de monter les couleurs le lendemain matin.

Pendant les jours précédent la journée de challenges, les exercices, les visites touristiques et historiques ont permis à chacun d’entre eux de découvrir la vie citoyenne et ses engagements. Tout d’abord, les volontaire ont passé le PSC 1, Prévention et Secours Civique de niveau 1. Les sapeurs pompiers sont venus à la ferme pour leur apprendre les gestes de premiers secours avant de finir par leur faire passer ce premier diplôme. Tous les inscrits ont réussi leur examen. Secourir les autres, c’est déjà un premier engagement… 

Pour Anne, l’apprentissage de ces gestes est une étape importante.

A part ceux qui l’avaient déjà, nous l’avons passé tous ensemble. Je trouve que cela est très utile car ça nous a quand même servit plusieurs fois dans la semaine pour des petites blessures de rien du tout. Par exemple, moi, j’ai fait un vrai malaise, et mes copains m’ont aussitôt mis en position latérale de sécurité… Ils n’ont pas paniqué et ont agi avant que les animateurs n’arrivent avec l’équipe médicale. Si nous ne l’avions pas appris, même si les animateurs sont arrivés très vite, je suis sûre qu’ils n’auraient pas forcément été sereins… Alors je trouve que c’est vraiment important de savoir que faire si cela arrive dans la rue ou au lycée ! 

Mais les 15 jours ne sont pas réservés qu’à des activités physiques. 

Pour Jényfer en classe de première, c’est la découverte des devises de la république Française.

J‘ai pu apprendre les différents symboles de liberté. J'ai aussi beaucoup aimé l'histoire sur la résistance. Cela m'a permis de comprendre d’où je viens et pourquoi tous ces gens se sont battus pour moi, pour ma liberté d’aujourd’hui. Nous avons aussi étudié « L'affiche rouge » un poème d’Aragon sur le Martyr des « vingt trois ». Je l’avais vu rapidement en cours, mais là j’ai vraiment compris la signification de ce texte et c’était très enrichissant. D’autant plus que l’un des leur « Missak Manouchian » est entré au Panthéon en février dernier… 

Des débats ont été organisés autour de la radicalisation, de la discrimination ou encore sur la laïcité. Les volontaires ont été mis en simulation de vote, en participant à un vrai débat du Conseil Municipal. Ils ont vécu une journée particulière avec des élus sur trois lieux différents du département. Ils ont aussi participé à un débat municipal sur : comment faire des économies d’eau sur la période estivale ?

Chacun a endossé son rôle, les conseillers municipaux, le maire, l’adjoint au maire, le chargé des finances. Ils ont débattu autour de ce thème. Les cadres du SNU ont fabriqué des cartes d’électeurs, pour tous. Ils ont vraiment voté en présence des élus, avant de procéder au dépouillement avec les assesseurs, les scrutateurs, etc.… 

C’est un véritable investissement sur les valeurs républicaines, et sur leur future vie de citoyens.  Il y en a déjà qui veulent s'engager dans les corps en uniforme, (pompier, police, secours, armée etc… ). D'autres veulent s'investir dans les associations, ou dans des clubs sportifs et culturels..

Mais il n’y a pas que le volet participation citoyenne qui est mis en valeur lors du séjour. Les volontaires ont découvert le département du Gers en faisant des excursions dans des villages pittoresques autour de Mirande. Ils ont, entre autre, visité le petit village de Lupiac, berceau d’un des plus célèbre Gascon : Charles de Batz de Castelmore, Capitaine-Lieutenant des Mousquetaires du Roi Louis XIV, plus connu sous le nom de d’Artagnan. A cette occasion, les adolescents ont pu faire de l’escrime ancienne, sur la place centrale de la petite bastide. Un moment très apprécié par beaucoup !

Et comme le dit le proverbe attribué à Pierre Augustin Caron de Beaumarchais : « Tout finit en chanson ».

Alors pour remercier Lupiac, les élus, et ceux qui nous ont permis de participer à l'animation, à midi, nous avons réuni l'ensemble de la promotion, et ils ont chanté sur la place du village de D'Artagnan, « Le chant des partisans » et le « Sé canto ». Au coeur de cette petite bastide historique, « ce fut un moment magique et merveilleux ! continue Gilles, encore sous le coup de l’émotion de ce moment si particulier.

Tout ceci repose sur une belle entente et une belle équipe.

Je suis sur un pilotage de stage où chacun sait ce qu'il a à faire. J'ai une super équipe avec Mathilde, qui me couvre tout le volet sport et cohésion, Chantal, qui s’occupe de tout le volet pédagogique et des chants. Maryse, dirige le volet sanitaire et enfin Raymond s’occupe de tout ce qui est intendance et logistique. Et puis il y a les animateurs et les tuteurs. Ils sont importants car ils représentent les premiers échelons de la hiérarchie dans les 9 maisonnées. Ils vivent avec les volontaires, les drivent, les Cocoonent, les motivent, les bousculent quand c’est nécessaire… Ils sont le lien entre eux et nous. Ils sont en cohésion totale avec les groupes de volontaires et portent le bracelet aux couleurs de l’équipe dont ils s’occupent. Ce matin, une jeune volontaire est tombée lors d’une épreuve, sans gravité sauf pour son égo. Tout de suite, le tuteur l’isole délicatement pour discuter avec elle. Il doit atténuer ou effacer la notion de ressenti et de jugement par rapport aux autres. Il a su trouver les mots et la volontaire a repris confiance en elle avant de retourner sur le terrain de jeu avec ses camarades. C’est cette image là que nous essayons d’avoir, entre la bienveillance et l'autorité, pour leur faire passer un certain nombre de messages. Dans l'armée, on parle de famille, de frères d'armes. Ici c’est un peu pareil, ni jugements, ni condamnation, juste de la compréhension et de l’entre-aide car nous sommes tous des frères d’armes !

Et là, dans ce SNU, c'est une bulle où nous formons une vraie famille pendant 15 jours, où nous tentons d’éliminer tout ce qui est toxique. On est sous protection !

Et cette protection doit pouvoir se mettre en place de suite, lorsqu'il y a une difficulté individuelle ou collective. Et ça, c'est une force aussi de l'équipe d'encadrement, où on va faire en sorte d'être présents. Et notre meilleure récompense, c’est le sourire qui apparait sur le visage de ces jeunes. 

Le challenge des Mousquetaires : 9 Equipes, 9 défis !

Et effectivement les défis se déroulent dans une ambiance festive, tout en restant dans la compétitivité. Les Turquoises, les Noirs, les jaunes, les blancs, les bleus, les oranges, les rouges, les verts et les violets s’affrontent sur 9 épreuves…

Chaque défi est réalisé par chacune des maisonnées comprenant de 12 à 14 participants. Le tuteur participe aux épreuves lui aussi si nécessaire, sinon il encourage en motivant et proposant des stratégies de jeux aux troupes. Il veille aussi au respect des règles et s’assure qu’aucun d’entre eux n’est délaissé ou mis à l’écart. 

A chaque épreuve le même rituel  : Explication de l’épreuve par un animateur, suivi d’une phase de familiarisation d’une durée de 5 min. Chaque défi est chronométré et ne dépasse jamais 30 minutes. Très important, chaque maisonnée lance son cri de guerre avant de se jeter à corps perdu dans le défi. 

En tout 9 périodes les attendent. Du Canoë et du Paddle sur le petit lac, puis le Running Bike, la Slackline, la Blind Road, le Biathlon et un Trail Brancard pour le côté physique. Et enfin pour terminer et laisser des chances à tous, deux défis plus intellectuels tels que la lecture et le jeu de l’oie. 

La Slack line est une pratique s'apparentant au funambulisme. Une sangle souple en polyester d’une largeur de 5 cm environ est tendue entre deux arbres à une hauteur de 30 cm du sol. La personne doit se tenir en équilibre ou avancer sans s’aider d’un balancier. La nature élastique et dynamique de la slackline invite à y progresser en équilibre, mais aussi à y réaliser d'innombrables figures  plus ou moins réussies… Pour l’épreuve deux défis à réaliser : 

L’équilibre sans bouger : Chacun aidé de deux camarades situés de chaque côté se stabilise avant d’être lâché seul. Ils se mettent alors à danser et à se contorsionner pour tenter de rester quelques secondes en équilibre sans poser un pied au sol… Les meilleurs tiennent environ 15 à 20 secondes… 

Le défi dynamique, consiste en un déplacement mesuré sur la ligne… La distance parcourue à petit pas est à peine de quelques mètres, 4 voire 6 pour les meilleurs d’entres eux.

Le Blind Road: Un challenge semé d’embuches effectué par un participant aux yeux bandés dirigé par la voix de son binôme. Il doit traverser une petite structure métallique avec un ballon dans les mains, puis passer entre des cônes pour finir revenir à sa zone de départ. Une fois dans le rond matérialisant sa zone, il change de place avec son binôme et devient guide alors que son camarade entame à son tour le parcours. Le chrono s’arrête quand tous les binômes sont passés.

Pour Christel, animatrice, cette épreuve n’est pas si évidente que cela 

Il leur faut déjà une écoute ! 

Ce n’est pas seulement entendre des mots, c’est vraiment écouter et comprendre l’information. Il faut rester calme, car plus on s’énerve, plus celui qui a les yeux bandés va se perdre… Finalement, il faut de la patience et aussi avoir confiance, en soi et en l'autre pour réussir. Patience, écoute et confiance, leur permettent de vivre le sixième sens… Il existe vraiment ce sixième sens, ils le sentent et le vivent entre eux lorsque la maisonnée est soudée. La confiance, quand elle est forte, sert de catalyseur. 

Le Running Bike : La moitié des participants est sur des VTT les autres doivent courir à côté des vélos en sachant que les jeunes volontaires peuvent échanger leurs rôles à tout moment durant la course qui se déroule sur un parcours accidenté autour du petit lac et dans les sentiers des alentours. Tout le monde doit rester groupé et il ne doit pas y avoir plus de 50 mètres entre le premier vélo et le dernier coureur. Epreuve de solidarité, car tous doivent passer la ligne d’arrivée en même temps et avoir effectué le parcours au relief accidenté en vélo et en courant, tout en étant chronométrés.

Le Biathlon : double épreuve associant l’endurance et la précision. Un parcours semé d’embuches à lieu dans un petit labyrinthe. A la sortie, ils doivent lancer 3 boules de pétanque dans une zone très précise. Ce n’est pas évident avec l’essoufflement. A chaque raté, il font un tour de labyrinthe en plus… 

Le but étant de voir la cohésion du groupe tout en travaillant la précision, la fatigue et les encouragements. Sans l’encouragement des autres, les volontaires ne finiront pas le parcours… Puis l’idée est qu’ils fassent bloc en réalisant la totalité de l’épreuve en un minimum de temps… C'est un exercice de cohésion et d’encouragement, car ils sont 12 ou 14 à passer à chaque fois et il ne faut pas abandonner les derniers.

Le Trail Brancard est beaucoup plus simple à réaliser. Il faut juste que le groupe trouve une méthode pour réaliser un parcours vallonné autour de la ferme, sans faire tomber le patient du brancard… Certains portent à deux, d’autre à quatre, les uns courent, les autres marchent… Les stratégies s’enchainent avec plus ou moins de succès… Le tout est chronométré par l’animateur qui suit en vélo .

Le Canoë et le paddle sont deux épreuves aquatiques, proposées par Yannis et Maël deux intervenants extérieurs appartenant au Club Mirandais Canoë Kayack (CMCK).

Le but c'est qu’ils doivent coopérer entre canoë d’une même équipe pour battre les autres maisonnées en faisant le tour du lac. Sur le parcours d’une course d’orientation, il y a des petits poinçons disséminés un peu partout, cachés dans les arbres ou sur des bidons flottants. Pour que le tour soit validé, ils doivent montrer un petit carton avec la marque de tous les poinçons. Chaque manque est une pénalité en secondes et le chrono s’arrête quand tous les canoës sont sur la plage avec leur équipement bien rangé et que tout le groupe est bien présent.

Je n’aime pas beaucoup faire du sport. En général je suis assez nulle, alors sur un paddle c’était très compliqué pour moi. Je suis tombée plusieurs fois à l’eau, mais comme mon binôme et les autres m’ont encouragée je suis remontée encore et encore, et j’ai enfin fini le tour… Maintenant je vais me changer…  déclare Jényfer en riant.

Le but du paddle, c'est de faire une fois le tour du lac seul, car dans les canoës, ils sont jusqu’à 3 volontaires ensemble. C’est une course de relais car il n’y a que 6 paddle et tout le monde doit participer. En général les jeunes connaissent le canoë, mais très peu ont déjà pratiqué le paddle et pour certains, c’est un véritable défi !

A la découverte de la citoyenneté est un jeu calme faisant appel aux connaissances des institutions Françaises et Européennes. Comme dans le jeu de l’oie, dont il s’inspire, les ados lancent un dé puis tombent sur des questions concernant les thèmes sur la citoyenneté, le devoir de mémoire, les institutions de l’Europe, et enfin sur la première et la deuxième guerre mondiale. C’est un rappel de ce qu’ils ont vu et pratiqué durant leur séjour…

Et enfin, la dernière épreuve sont les défis de lecture. Les jeunes doivent lire à haute et intelligible voix des livres d’enfants le plus rapidement possible tout en restant compréhensible pour les autres, le tout chronométré bien évidement. Si les lecteurs butent sur un mot, bégaient ou se trompent, c’est retour en haut de la page. Il y a trois épreuves à réaliser pour l’ensemble de la maison. L’épreuve de vitesse en solo, puis l’épreuve à quatre lecteurs qui doivent enchainer et lirent une  histoire complète et enfin, la lecture d’un texte sans prononcer des mots soulignés, toujours en allant le plus vite possible…

Mathilde, qui a préparé cette journée de challenges nous explique :

Ces exercices permettent de redonner le goût de la lecture par le jeu, parce que ce sont des épreuves qui ne sont pas forcément ludiques à la base. Et là, en transformant ce défi en épreuve cognitive la lecture devient un jeu de joutes oratoires. Tous savent lire et donc tous peuvent y participer, il faut juste surmonter ses éventuelles difficultés d’élocution, sa timidité et s’exprimer à voix haute devant tous ses copains… Et là, sur la journée, on a beaucoup, beaucoup de sports, alors ces deux épreuves calmes permettent un peu de se poser et de faire fonctionner l’intellect. 

A la fin de la journée, remise des prix pour les gagnants de ces challenges : 

Médaille d’or : La maisonnée jaune

Médaille d’argent : La maisonnée bleu

Médaille de bronze :La maisonnée rouge

Demain, dernier jour du séjour, toute l’équipe du SNU est attendue à Auch pour la célébration officielle du 14 juillet en présence des élus, du Préfet du Gers et de l'Inspecteur Accadémique. Un volontaire lira des témoignages sur leur séjour, sans oublier de remercier les propriétaires de la Ferme d’Aoueille pour leur engagement et la préservation de ce lieu bienveillant et agréable situé en pleine campagne Gersoise. Puis comme à l’accoutumé, l’ensemble de la promotion Joséphine Baker entonnera d’une voix unique le « Sé canto » et bien sûr le « Chant des partisans » devant les instances de la région. Un moment très fort en émotion qui viendra clôturer ce séjour où tous ces jeunes adolescents ont découvert les notions de cohésion, de partage, de savoir vivre ensemble et d’engagement. Un moment exceptionnel qui marquera fortement leur vie en leur laissant des souvenirs inoubliables de cette aventure…

Lundi sera la journée de séparation et des larmes… Ces jeunes volontaires ne se connaissaient pas en arrivant et au bout de 15 jours, ils ont beaucoup de mal à se séparer, unis par les mêmes valeurs, et par la superbe expérience qu’ils viennent de vivre. Tous vont devoir retourner à leur vie d’avant en ayant conscience que si l’on s’en donne la peine, on peut trouver un sens à sa vie, en choisissant son destin plutôt que de le subir…

Gilles tient à conclure :

Ici on parle d’émotions, de dépassement de soi, de relations humaines… Moi je parle d’Aventure !

La devise du SNU c’est : Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ! 

J’ai légèrement modifié cette maxime de Mark Twain en rajoutant : Ils pensaient que c’était impossible, alors ils l’ont fait ! 

Cette phrase correspond un  petit peu plus à ce que j’aime. C'est un petit peu le challenge… 

Oser prendre son destin en main, oser gagner ! 

Avec ça, je pense qu’on peut aller très loin !

 

Philippe Vignon

SNU 32
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